En apprentissage comme en recherche, il existe plusieurs méthodes pédagogiques pour faciliter la découverte et la construction des savoirs ainsi que leur acquisition au niveau scolaire et académique. Parmi elles, nous pouvons citer les méthodes interrogatives, démonstratives, expérientielles, participatives, etc. La majorité de ces méthodes sont peu ou pas utilisées soit par non connaissance de la méthodologie soit pas ignorance de leur existence. Pour certaines, lorsqu’elles sont utilisées, c’est avec désinvolture, ce qui ne permet pas d’avoir des résultats probants. Inscrit à l’Université de Yaoundé 1 depuis l’année académique 2017-2018, et bien avant, je n’avais jamais su qu’il existait des pédagogies spécifiques à l’enseignement. Au lycée, nous avions l’impression qu’il existait une seule manière d’enseigner ; par exemple, nos cours suivaient toujours la même méthodologie quels qu’ils soient. Á l’université, l’on s’est rendu compte qu’il existait d’autre manières de faire, par exemple : l’enseignant explique, et à chacun de prendre ses notes, impossible de recopier le cours chez un autre camarade puisqu’il n’existe pas d’homogénéité dans la manière de prendre les notes. Certains enseignants vous laissent un support de cours dont le contenu est difficile à décoder, d’autres dictent leur cours sans se rassurer s’ils sont suivis ou pas par les étudiants. Toutefois, les méthodes de certains enseignants se rapportent à celles du lycée (ils posent des questions, énoncent des anecdotes ; bref, ils favorisent la participation des étudiants au cours). Lorsque nous regardons de prêt, la majorité de ces enseignants possèdent des expériences d’enseignement dans les lycées et collèges.
Sans Afriuni, j’allais sûrement mourir sans savoir qu’il existait plusieurs méthodes pédagogiques d’apprentissage ou alors, je l’aurais su plus tard. Durant nos douze (12) magnifiques semaines de cours menés à l’Université de Yaoundé 1 au Cameroun, la méthode de recherche au cœur de nos investigations était celle dite « Participative » ou « Action participative ». Comme son nom l’indique, elle favorise l’implication de chacun dans la construction du savoir, puisqu’elle incite au débat à travers lequel on atteint l’émergence de la connaissance. Dans le cadre de ces 12 semaines de cours, chaque étape, chaque problème, chaque solution et chaque conclusion était pensé par les chercheurs et co-chercheurs. Rien n’était imposé, rien n’était dicté. Voilà ce qui rendaient encore meilleur ces cours. Chacun était respecté dans son individualité et sa globalité et toutes les opinions étaient débattues avec intelligence, respect, égalité et scientificité.
Nous nous sommes interrogés sur les raisons qui empêchent d’implémenter une telle pédagogie et de l’harmoniser au niveau des institutions universitaires et surtout celles publiques. Nous avons conclu que le nombre pléthorique peut être un frein dans le cadre des cours magistraux. Cependant, que les travaux dirigés peuvent en être un moyen d’user de cette méthode afin d’amener chaque apprenant à participer à la production et à la construction du savoir et non pas seulement d’en être consommateur car, chacun possède en lui des capacités et des connaissances qui peuvent être mobilisées pour faire face aux situations qui se posent à la société. Nous avons également constaté que les mémoires et les thèses ne font pas recours à cette méthode qui peut pourtant servir de stratégie à la collecte de données et même à leur analyse. En ce qui nous concerne, nous avons pris la résolution de mettre cette méthode en perspective dans nos prochaines recherches, en l’occurrence la thèse, et aussi de l’inscrire au cœur de nos modes de transmission des savoirs, aussi bien dans les domaines académiques qu’associatifs.
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In English:
In learning as in research, there are several pedagogical methods to facilitate the discovery and construction of knowledge, as well as its acquisition at school and academic level. These include interrogative, demonstrative, experiential and participatory methods. Most of these methods are used little or not at all, either because of a lack of knowledge of the methodology or ignorance of their existence. For some, when they are used, it’s with carelessness, which doesn’t lead to convincing results. Enrolled at the University of Yaoundé 1 since the 2017-2018 academic year, and long before that, I had never known that specific teaching pedagogies existed. In high school, we had the impression that there was only one way of teaching; for example, our classes always followed the same methodology whatever they were. At university, we realized that there were other ways of doing things, for example: the teacher explains, and it’s up to each student to take his or her own notes, making it impossible to copy the lesson from another classmate, since there’s no uniformity in the way notes are taken. Some teachers leave you with a lesson aid whose content is difficult to decipher, while others dictate their lessons without worrying whether students will follow them. However, the methods of some teachers are reminiscent of those used in high school (they ask questions, and tell anecdotes; in short, they encourage student participation in the course). When we look closely, most of these teachers gained their teaching experience at secondary schools.
If it hadn’t been for Afriuni, I’d probably have died without knowing that there were different teaching methods, or I’d have found out later. During our twelve (12) magnificent weeks of teaching at the University of Yaoundé 1 in Cameroon, the research method at the heart of our investigations was known as “Participative” or “Participatory Action”. As its name suggests, this method encourages the involvement of everyone in the construction of knowledge, since it encourages debate through which the emergence of knowledge is achieved. During these 12-week courses, every step, every problem, every solution and every conclusion was thought out by the researchers and co-researchers. Nothing was imposed, nothing was dictated. That’s what made these courses even better. Everyone was respected for their individuality and wholeness, and all opinions were debated with intelligence, respect, equality and scientificity.
We wondered about the reasons why such a pedagogy could not be implemented and harmonized at universities and especially public institutions. We came to the conclusion that overcrowding can be an obstacle in the case of lectures. However, tutorials can be a way of using this method to encourage learners to participate in the production and construction of knowledge, and not just to be consumers of it, as each individual possesses skills and knowledge that can be mobilized to deal with the situations facing society. We have also found that dissertations and theses do not make use of this method, which can nevertheless serve as a strategy for data collection and even analysis. As far as we’re concerned, we’ve resolved to put this method into perspective in our forthcoming research, in this case the thesis, and also to make it central to our modes of transmitting knowledge, in both academic and associative fields.